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TERRITOIRE DU POEME

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TERRITOIRE DU POEME (fondé par Anne Stell ) Animé par CHRISTIAN DEUDON   Reçoit JAMILA ABITAR ( Quatre de ses recueils de poésie ont été publiés. Trois à l’Harmattan : « L’aube sous les dunes » ; « L’oracle des fellahs » ; « Le bleu infini » et le dernier en 2012 : « A Marrakech derrière la Koutoubia » aux éditions poésie AlfAbarre . )   « Rendre visible le silence des remparts / pour redonner de la voix au sable, / incombera au porteur d’exil. /… / Je suis un brin devant l’immensité. / J’ai l’espoir d’un matin sans soir / qui m’appartiendrait, / jusqu’au souffle qui deviendrait inspiration. » (extrait du dernier recueil)   Et KADER RABIA Poète et peintre , « …Tôt moissonneur attentif / de l’épi des terres rouges et des syllabes voyageuses… », il nous présentera la nouvelle revue « CONVERGENCES » éditée par l’association « Baz’Art Poétique » « Voir transparaître , au-delà du particulier légitime des uns ou des autres , les con

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Poème

La mort que j ’ ai vue me rend transparente. Comme moi, ils se rappelleront de la ville qui nous accueille, des forces qui nous contrôlent. Les signes qui font renaître la geste des origines, le triangle du soleil couchant, ses horizons sur nos corps transparents. Pâturages, aube naissante, comme à l ’ accoutumée, j ’ allais écrire à droite mon latin qui ne ressemble plus à rien. Serait-ce cela la poésie, ce laissez-passer autorisé par l ’ invisible qui transporte l ’ existence vers les âmes éveillées ? (in A Marrakech, derrière la Koutoubia, ed. alfAbarre - Paris )

Poème

J ’ ai passé la soirée à tenir un proverbe debout pour dire le parent assis près de l ’ olivier à attendre son heure, pour dire le temps perdu à se chercher dans des bruits de hasard, pour nouer la voix aux mots, l ’ extraire pour un temps de sa médiocrité. Mesurer la parole jusqu ’ au revers de la plume et raturer les lignes bavardes de legs sanglants. Quel inconnu fidèle me soufflera à l ’ oreille les couleurs de la phrase magique ? (in A Marrakech, derrière la Koutoubia, ed. alfAbarre - Paris)

Anthologie Voix de la Méditerranée

Chemin d’errance (Poème pour l’Anthologie du Festival de Lodève – Juillet 2012.) J’ai poussé la poésie à ses petits bouts de bonheur la nuit où j’ai porté la voix du poème sur mon dos. J’ai entendu dans ton sommeil tes hurlements quand le soleil s’est élevé sur les crêtes du corps disparu. Je sais le paysan qui soigne la terre et les couleurs vives qui m'ont nourrie. J'ai embrassé le soleil et j'ai surpris debout les blés faisant l'amour… Mes battements du cœur suspendus à ton horloge ont écouté ta voix. Parle-moi de cette colline lointaine qui ne dirait pas son nom ! Ma mémoire morte nourrit les feuillages et nous cendres, avons vu la danse du cygne… j'ai osé suspendre, entre deux lacs, sur le chemin de l’errance l’aveugle discours. Jamila Abitar

Médiathèque d'Arcueil

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Jamila Abitar reads from her most recent collection of poetry "À Marrakech derrière la Koutoubia". http://www.youtube.com/user/rogerwestmusic?feature=watch

LES MORTS NE SONT PAS MORTS - BIRAGO DIOP

Les morts ne sont pas morts Les morts ne sont pas morts Ecoute plus souvent Les choses que les êtres, La voix du feu s'entend Entends la voix de l'eau Ecoute dans le vent Le buisson en sanglot : C'est le souffle des ancêtres. Ceux qui sont morts ne sont jamais partis Ils sont dans l'ombre qui s'éclaire Et dans l'ombre qui s'épaissit, Les morts ne sont pas sous la terre Ils sont dans l'arbre qui frémit, Ils sont dans le bois qui gémit, Ils sont dans l'eau qui coule, Ils sont dans l'eau qui dort, Ils sont dans la case, ils sont dans la foule Les morts ne sont pas morts. Ceux qui sont morts ne sont jamais partis, Ils sont dans le sein de la femme, Ils sont dans l'enfant qui vagit, Et dans le tison qui s'enflamme, Les morts ne sont jamais sous terre, Ils sont dans le feu qui s'éteint, Ils sont dans le rocher qui geint, Ils sont dans les herbes qui pleurent, Ils sont dans la forêt, ils sont dans la demeure, Les